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7. Urac – Sendère : quartier uni                                               

Les deux quartiers se rejoignent

A partir des années 1920 quelques maisons apparaissent, mais uniquement le
long des chemins d’Urac et la Sendère, et dans quelques impasses. Jusqu’aux
années 1960 le quartier de la Sendère n’était qu’une extension du Faubourg
Ste-Anne, avec des chemins en terre étroits, et sans infrastructure. En 1968 la
population de Tarbes atteignait 55 000 personnes, avec l’afflux de 4 000 rapatriés
et de nombreux Espagnols et Portugais. Les agriculteurs propriétaires à Urac – la
Sendère se convertissent en lotisseurs. D’autant que la Compagnie
d’Aménagement des Coteaux de Gascogne et le Parc des Pyrénées se sont installés
dans le secteur.

Un des premiers lotissements, conçu dans les années 1950, était Castors-
Bellevue, encore très isolé sur la carte du milieu des années 1960. Comme
dans plusieurs autre projets ‘Castors’ en France, il s’agissait d’auto-construction
et de coopérative, et les gens ont plus ou moins joué le jeu !

D’autres terrains sont déjà lotis sur cette carte, mais la plupart ne sont pas encore
construits. L’ouest du chemin des Péchédès n’est toujours pas considéré
comme constructible. Les deux premiers immeubles de la cité Panorama sortent
de terre pour loger une brigade de gendarmerie.

Une grande page se tourne avec la suppression du passage à niveau. La construction
du souterrain et de l’avenue Marcel Billières modifie les liens avec Ste-
Anne : le quartier Urac – la Sendère devient une réalité.

Il a fallu équiper ce nouveau quartier composé de jeunes familles, où il n’y avait
encore ni école, ni église, ni commerces pour souder la population.

L’école

Pendant longtemps le trajet des écoliers du coin se faisait à pied, souvent quatre
fois par jour, en longeant et en traversant les rails jusqu’aux écoles Jules
Ferry (filles) et Pasteur (garçons).
A la fin des années 1960, suite à la pression des parents, plusieurs préfabriqués
ont été installés sur la future Place Marcel Biard les uns après les autres.

Récupération de préfabriqué de la Sendère Photo personnelle


La rue Marcel Lamarque passait dangereusement près des enfants. L’idée de
faire un contournement a été adoptée.
Des années s’écoulent avant que parents et enseignants arrivent à faire démarrer la construction des écoles en dur, pour ouvrir en 1973.

Il était temps : en 1974 l’école primaire accueille 326 élèves, répartis en 11 classes !
(Ils sont moins de 200 aujourd’hui…)
Certains préfabriqués sont restés longtemps sur la place, abandonnés, et devenus la cible
du vandalisme.
L’aménagement de la place en parking organisé n’a vu le jour qu’à la fin des années 1970,
après un grave accident.

L’église

A Urac, une petite chapelle en bois avait accueilli les croyants qui ne souhaitaient
pas se rendre à l’église de Bordères. Ceux des nouveaux lotissements de
la Sendère devaient encore participer à la messe à Ste-Anne.

En 1966, en attendant la décision de financer un bâtiment plus ‘digne’, la construction d’une église temporaire a commencé sur un grand terrain, rue du lac d’Aubert, entourée des nouveaux lotissements du Nid Bigourdan et autres.

(Carte postale des années 1970)


Faute de clocher, un paroissien a récupéré un poteau EDF en béton, sur lequel
il a hissé une croix.
L’église a été inauguré en mars 1967, et a pris le nom de St-Pierre – St-Paul,
inspiré par une ancienne église d’Urac.
Le temporaire a duré, le diocèse préférant concentrer ses ressources sur la
nouvelle église de Laubadère. Les paroissiens de la Sendère ont donc embelli
leur ‘église temporaire’ en en faisant un lieu de culte tout à fait ‘digne’.


Les commerces

 Ste-Anne, qui garde encore quelques commerces de nos jours, était le quartier commercial par excellence, surtout la rue Pasteur où les habitants de la Sendère faisaient la plupart de leurs courses.

 Les habitants d’Urac avaient encore le choix entre trois épiceries.

(Carte postale des années 1970)

Avec l’arrivée des nouveaux résidents, un centre commercial, un médecin et un dentiste se sont installés au cœur de la Sendère.

 On regrettait alors l’absence de bureau de poste, de banque, ou de café ….

Les fêtes

Certains se souviennent de la fête au Pradeau (encore à l’époque une grande place arborée) qui avait lieu en juillet, et des bals devant l’église Ste-Anne. Mais le quartier Urac- la Sendère  a trouvé de quoi les remplacer : les associations !

 
Le FUS (Foyer Urac-Sendère)

 Au début des années 1970, profitant des préfabriqués scolaires vides, le FUS organise des fêtes sur la place avec orchestre et feu de la St-Jean, le carnaval,  des rallyes le dimanche et un club de foot. Un foyer de jeunes s’y installe.

Le GILS (Groupe Indépendant des parents La Sendère)

 Dans les années 1980, des parents d’élèves, lassés des rivalités FCPE/PEEP,  raflent tous les sièges en maternelle et primaire sous l’étiquette du GILS. Le groupe propose également plusieurs activités pour jeunes et moins jeunes.

L’Association Laique Urac-Sendère

 Fondée en 1992 comme ‘lieu convivial d’accueil, d’information, d’échange et d’animation’, l’association a connu un vif succès, avec des équipes dynamiques. Jusqu’à 40 enfants étaient inscrits au centre de loisirs. Suivent des bourses aux vêtements et jouets, bals, fêtes, sorties, activités diverses … Pour son action, l’association bénéficie d’une maison-logement de l’école, rue du Lac d’Ourrec.

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